Nopal-jean-Marc Foussat &  Simon Hénocq - Fou Records  

Extraits :

a) Fleur

b) Fruit

 

NOPAL, Jean-Marc Foussat and Simon Hénocq

Some days it seems enough to get people's name right, find a cover image, get the title typed correctly and...time for a nap! Seriously though that is not what I am about on these pages. Today it's time for some avant duets between synthesizer and skronky electric guitar, as put forward by Jean-Marc Foussat and Simon Hénocq, respectively. The duo and/or the album is entitled NOPAL (FOU CD 03).

It's edgy avant, sometimes noisy, sometimes surprisingly subdued, but always creative and very electric/electronic. Now I have no idea what segment of the population finds this kind of music interesting other than me, but there must be a fair number since I get readers when I review music such as this.

So what gets me especially interested is the thickly textured complexities that result when Hénocq's guitar comes through fully overloaded or distinctly foregrounded doing something Syd Barrett got fired for doing too much of live with Pink Floyd. That is, this sort of guitar abstractionism coupled with Foussat's creative synthesizer striations and strangulations.

You get 42 minutes of it, all interesting, and I believe you can get it on LP or CD. These are imaginative sound sculptors. If you go for noisy and ever-shifting sound complexes, like your electric guitars on occasion to be played with psychedelic irreverence, this is definitely for you.

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02 septembre 2014

Jean-Marc Foussat (synth) & Simon Hénocq (g) : Nopal (Fou Records FR-CD 3)

Nopal

Deux plages : Fleur, Fruit comme promesse d'un cycle de vie végétal. Fausse piste.
Nopal ? Lapon ? Desert de glace ? Pas mieux !
Laisser alors le mystère aux artistes.
Parlons "Fleur".
Une guitare aux notes sèches, nerveuses, au parcours erratique. Des sons électroniques sales aux limites du bruit blanc qui viennent s'enchevêtrer à ceux de la guitare. Puis des boucles qui font dériver notre imaginaire. Des plaintes, un pépiement électronique et des sons complexes qui s'enflent puis s'éteignent. Commence alors une séquence élégiaque, une plage quasi mélodique à la guitare, bientôt pervertie par le synthé. Un temps suspendu qui bascule vers la nostalgie, teintée de tristesse (séquence répétée à la guitare). Des notes claquées sur les cordes, des résonnances, des pseudo cris en arrière fond. Séquences lancinantes, lourdes à la guitare, un très vague écho d'un hymne de la guerre de sécession.

"Fruit" débute aussi par une séquence mélodique (ou quasi) à la guitare, des notes lourdes, des brumes dérivantes. Rien ne se pose. Le synthé se mêle à la guitare, déploie des trames qui rendent quasi impossible l'identification des cordes; une voix qui se multiplie, qui semble appeler, indéfiniment. Un arrière fond qui insensiblement passe au premier plan, laissant apparaître un nouvel espace naissant qui à son tour ... Par instants, un écho fugace à certains sons de Schaeffer, mais bien vite les matières sonores se brouillent, des cris inidentifiables se font entendre. La guitare perd toute boussole mélodique, le synthé libérant tout un essaim d'abeilles énervées. Puis le calme, progressivement.

Cette "leçon de chose", cette promenade textuelle au bord des pétales de cette "Fleur" et sur la peau de ce "Fruit" pour tenter de mettre des mots sur une musique qui est toute évocation de paysages d'ailleurs, qui est pure texture émotionnelle.
Un voyage intense.

Deux longs extraits proposés sur le site de Fou Records : générosité certaine, mais si vos oreilles sont séduites, achetez !
Le cd est disponible au Souffle Continu.
Quelques mots, brefs et pointus, de Culture Jazz  et une intéressante analyse de la musique de Jean-Marc Foussat dans Jazz Magazine (mais oui !).

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Dolphy